Une première étape synonyme de premiers enseignements
ÉTAPE 1 | DAR KAOUA - DAR KAOUA
Étape 1
C’était la première vraie journée sur le terrain pour les Gazelles. L’occasion pour les équipages de prendre leurs marques grâce à une météo moins capricieuse que la veille. Au programme : quelques erreurs mais aussi et surtout des leçons !
Le vent semble s’être levé pour cette première étape, de quoi soulager les équipages. « On va essayer de le prendre à la cool en se ménageant », explique Odile, de la team 163 (Odile BOUTARIN / Sylvie MABILE - HOLDING VAUCHEL). « On va éviter les difficultés car il faut qu’on tienne huit jours donc on a prévu d’y aller crescendo », confirme sa coéquipière Sylvie. L’équipage 250 (Christèle DEJEUX / Cécile FLEURY-COLLONGE - ORTHOPAEDIC STUDIO) envisage l’étape de la même façon : « On va prendre des pistes pour éviter les difficultés. On est là pour profiter, pas pour se mettre la pression », commentent ainsi Christèle et Cécile.
Pour cette première étape, c’est l’actrice marocaine Sarah Perles qui a donné le départ au nom d’Afriquia, partenaire du Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc. Quelques mètres seulement après la ligne de départ, les équipages sont nombreux à s’arrêter pour prendre leurs caps. Les Gazelles profitent que le vent se soit calmé, ce qui leur offre une meilleure visibilité. Et quelle visibilité : le soleil se lève sur les acacias, magique ! Le reste de l’étape est à l’image du départ puisque les Gazelles évolueront toute la journée avec les majestueuses dunes de l’erg Chebbi en toile de fond.
Les premiers franchissements impressionnants
Arrivée à la première balise, les équipages s’installent pour poser leurs points de la journée. Anne-Marie et Karima, de la team 153 (Karima LAAROUSSI MOUHYI / Anne-Marie BORG - SUPAVIA) sortent leur table de camping pour plus de confort. Les deux Gazelles sont concentrées, l’enjeu est de taille pour ces deux anciennes Gazelles qui espèrent un classement. Même concentration pour Sandrine et Sarah, de l’équipage 160 (Sarah VALLY / Sandrine MIGNOL - THB Solutions) : « On s’est trompées en sortie de dunettes, on va essayer de se rattraper ». « On est en train de se dire qu’on a un petit côté maso parce qu’on galère et qu’on aime ça », s’amusent Sophie et Sylvie, de la team 115 (Sylvie GRANDJEAN / Sophie BERNARD - LCL). Pour certaines Gazelles, le début de journée est un peu compliqué. C’est le cas de Dany et Alexandra qui font appel à l’aide d’autres Gazelles pour se repositionner.
Pendant ce temps-là, Jeanette, de l’équipage 105 (Claire RODIER / Jeanette JAMES - Bumper Off Road), forte de ses nombreuses participations au rallye, se lance dans un franchissement qui impressionne les nouvelles Gazelles. Quelques minutes après, c’est Christelle et Caroline, de la team 123 (Caroline DESSEIGNE / Christelle DAGOIS), qui tentent le passage ardu. Il leur faut plusieurs tentatives pour y parvenir. On sent qu’on est sur la tête de course et que les Gazelles ne veulent pas perdre le moindre mètre. « Je m’attendais à ce que ce soit plus simple », s’exclame Christelle, qui sort de son 4×4 pour analyser où passer car « le sable est mou ».
Apprendre à se faire confiance
Dès la deuxième balise, certaines Gazelles sont un peu perdues et se retrouvent sur des parcours sur lesquels elles n’auraient pas dû arriver. C’est le cas des équipages 109 (Aliénor DORE--du PEYRAT / Ava MARTIN - iQo) et 245 (AMAIA EGANA IGUINIZ / LOREA MARCONE - Eirl Laforge Fabien AXA Assurance Bayonne) qui accueillent chaleureusement Lydie et Elisabeth, de la team 601 (Elisabeth SEVIN / Lydie BLAISE - Izivia) pour tenter de se resituer. Car les deux Gazelles qui évoluent en buggy électrique sont, elles, sur leur bon parcours. Comment les équipages ont-ils fait pour se tromper ? « En voulant traverser le relief, on a dévié car on n’avait pas de cap au loin », déduit Amaia, de l’équipage 245 (AMAIA EGANA IGUINIZ / LOREA MARCONE - Eirl Laforge Fabien AXA Assurance Bayonne) qui ajoute : « Au total, on n’a pas fait tant de kilomètres en plus que ça car le checkpoint est plus bas ». « On imaginait bien que ça n’était pas le bon CP mais on a vu le drapeau au loin », explique encore la Gazelle. Moralité de la journée : les participantes doivent apprendre à se faire confiance !
Ce manque de confiance ne touche pas que les premières participations. Hajar et Malika, de la team 310 (HAJAR ELBIED / MALIKA AJAHA - DACIA), doutent à cause de la tempête de sable qui a fini par reprendre et à cause du manque de visibilité. En balise 4, Malika descend donc plusieurs mètres avant pour aller vérifier qu’il s’agit du bon checkpoint. Pour d’autres Gazelles, au contraire, la fin d’étape est synonyme de bilan positif. « C’est une bonne première journée. On roule à 30 km/h pour être sûres de ne pas casser, ma Gazelle s’endort un peu mais on s’en sort bien », s’amuse Véro, de l’équipage 126 (Véronique DARBON / Severine DALLARD - Suzon auto-école). Pour Sabine et Isabelle, de la team 304 (Isabelle RADENAC / Sabine BONNET PARDO - Dacia), si la journée avait mal commencé car les Gazelles étaient arrivées en balise 6 dès le matin, elles se sont bien rattrapées. « On a fait l’erreur de débutant en se disant « oh un drapeau ! » mais on est ensuite arrivées les premières sur chaque balise, ça nous a bien remotivées ». Et tant mieux, elles auront bien besoin de motivation pour la deuxième étape !
Les Gazelles touchées par leur passage à la caravane de Cœur de Gazelles
En attendant, rendez-vous pour celles qui le peuvent à l’école de Merzouga pour découvrir le travail de Cœur de Gazelles. « Ça fait deux fois que je fais le rallye et c’est la première fois que je peux venir découvrir comment ça fonctionne donc je suis ravie », confie Claire, de l’équipage 105 (Claire RODIER / Jeanette JAMES - Bumper Off Road). « On nous en parle beaucoup quand on s’inscrit et là c’est chouette de découvrir ces gens passionnés et disponibles. C’est magnifique ! », s’enthousiasme encore la Gazelle.
Marina est présente pour accueillir les équipages et elle leur explique le fonctionnement de la caravane. Pharmacie, prévention, optique et ophtalmologie… Les 200 enfants du jour rencontrent des spécialistes, certains pour la première fois de leur vie. « On ne s’attendait pas à ça, c’est très touchant », s’émeut Manon, de la team 118 (Juliette MOREAU / Manon BURGER - EPSA), agréablement surprise de découvrir « que le travail de Cœur de Gazelles ne s’arrête pas à la fin du rallye mais qu’il y a un vrai suivi derrière ». Malgré la fatigue de cette première journée, de nombreux autres équipages s’arrêtent. « On ne pouvait pas passer à côté », estiment Sandrine et Sarah. Une belle rencontre donc pour clore cette première journée !