Le Djebel Bani ou vieille montagne en Arabe, surveillera les équipages qui s’élanceront en quête d’une trace la plus droite possible.
C’est l’épreuve de l’ultime stratégie : espérer que les équipages mieux classés fassent des erreurs ou des mauvais choix de navigation ; prendre des risques en allant chercher des passages accidentés… toutes les stratégies sont bonnes pour grappiller des places au classement.
Dans l’après-midi de la première journée, les équipages les plus avancés sur le parcours attaqueront les dunes. L’Erg Chigaga n’a rien à envier à l’Erg Chebbi traversé lors de l’étape 2 : il est plus long (40km), plus vaste et plus sauvage. Son sable n’a pas la même couleur et ses dunes sont les plus hautes du Maroc. La plus haute dépasse d’ailleurs les 300 mètres. On a vraiment l’impression de surfer sur ce sable qui peut parfois être plus instable sur une partie de dune exposée au vent par exemple.
Le soir il faudra établir son campement dans le sable et profiter de la soirée avant la toute dernière journée demain.
La deuxième journée de cette étape 6 a pour objectif de sortir de l’Erg Chigaga. Une fois extirpé de ces si belles collines ensablées, il faudra faire route vers le dernier bivouac.
Le parcours réserve encore quelques émerveillements. Une traversée du lac Iriki, asséché depuis la construction du barrage Al Mansour en 1971 et du déclin de la pluviométrie.
Puis ce sera enfin la ligne d’arrivée. Sentiment partagé entre immense fierté et bonheur d’avoir pu traverser toutes ces épreuves ! Déjà aussi une certaine nostalgie, l’envie de ne pas quitter ce si bel endroit et de prolonger encore un peu cette expérience hors du temps …
Comme le transcrivait si bien Antoine de Saint Exupéry dans Le Petit Prince :
« Le véritable voyage, ce n’est pas de parcourir le désert ou de franchir de grandes distances, c’est de parvenir en un point exceptionnel où la saveur de l’instant baigne tous les contours de la vie intérieure. »