Jean Ruiz, le trait d’union entre les médias, les entreprises, les pilotes et le terrain

À la rencontre du coordinateur de 4 métiers aux objectifs différents, du manager des imprévus, du gestionnaire des compromis : bref, d’un véritable couteau suisse.

« Je vais te faire un tour d’horizon du bivouac pour que tu puisses te repérer : devant toi tu as le PC course et le classement au devant duquel tu trouveras la ligne de départ et le parking des véhicules média que tu pourras rejoindre les matins, après tu trouveras le camion Sidi Ali où trouver de l’eau puis tu as les camions vidéos et les tentes médicales. Au fond les douches et les toilettes GSF que tu vois au loin puis la grande tente de restauration. Ici nous sommes dans le camion presse Afriquia, un accès wifi est disponible pour travailler, je vais te le donner ». Ces paroles sont celles de Jean Ruiz, le responsable de la logistique média, qui accueille un journaliste de Ouest-France en ce matin de seconde étape sur cette 31ème édition du Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc.

Son rôle ? Coordonner et créer, au milieu du désert, les conditions les plus favorables possibles à la bonne réalisation du travail des 30 journalistes (Chérie FM, Automoto, 2M etc.) et communicants d’entreprise (Bosch Car Service, Renault Maroc, Afriquia etc.) qui se rendent sur la course, de la production vidéo et photo et ce, à l’aide de plus de 20 pilotes presse.

Un équilibre fin à trouver chaque instant aux grès des contraintes horaires, géographiques, humaines, techniques, mécaniques, topographiques, électriques, de navigation ou encore, de pilotage.

Difficile de saisir un moment dans la journée de ce « courant d’air » comme il aime s’appeler. Une journée type ? Elle n’existe tout simplement pas tant la gestion de la diversité des activités et des imprévus est grande. En quelques heures, on peut le voir distribuer les cartes et les points GPS de l’étape du jour à chacun des pilotes presse en leur adressant un petit mot personnalisé, gérer les ultimes adaptations des répartitions dans les véhicules média, faire des préconisations pour réparer la radio d’un véhicule presse qui ne marche pas, accueillir et emmener un journaliste sur l’étape du jour, naviguer et piloter un véhicule dans le sable, réaliser une formation express de navigation pour mieux comprendre le quotidien des Gazelles sur le terrain, prendre des photos, préparer l’arrivée d’un nouveau véhicule au sein de la flotte média (mise en place de la radio, du stickage du véhicule etc.), aller récupérer les cartes SD des cameramen et photographes au milieu des dunes ou encore les lunettes égarées d’un journaliste à une balise …

Du coup le sac à dos de Jean ressemble un peu à celui de Mike Giver ou d’un explorateur : kit de réparation en tout genre, détecteur de code panne, carte SD de rechange, téléphone et carte sim de rechange, petite caméra stabilisée, crayon …

Un panel de compétences acquises au fil du temps : ancien manager dans une grande entreprise informatique et homme de terrain, il a commencé dans l’équipe classement du Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc il y a 13 ans. C’est au sein de l’équipe d’ouvreur qu’il a continué son chemin avant d’être pilote presse. Depuis 6 ans, il est en charge de toute la logistique média du Rallye. En dehors du Rallye, c’est dans l’événementiel automobile qu’il s’épanouit.

Sa plus grande fierté ? Avoir créé et rassemblé une équipe très compétente avec un bon état d’esprit et dont les membres ont plaisir à revenir chaque année.

Sa motivation à revenir chaque année ? La complicité qu’il partage avec Sébastien Vrillacq, responsable communication, avec qui il travaille étroitement ainsi que leur volonté conjointe de toujours améliorer, faire évoluer leurs pratiques ou les expériences proposées. Cette année par exemple, les Gazelles auront la possibilité de visionner les capsules vidéo réalisées quotidiennement par l’équipe vidéo sur un grand écran sur le bivouac. Les journalistes, communicants, photographes et pilotes ont désormais la possibilité de faire un retour d’expérience de leur journée via un questionnaire de satisfaction et à l’aide d’un QR code afin de recueillir les axes d’amélioration et dans la mesure du possible, adapter l’organisation de la journée suivante.

Et s’adapter, Jean, ça lui connaît.