La fatigue s’invite sur l’étape 5, les Gazelles optent pour des stratégies différentes
ÉTAPE 5 | OULAD DRISS - OULAD DRISS
Étape 5
Alors que les conditions météorologiques compliquent la navigation sur cette cinquième étape, la fatigue commence aussi à se faire sentir chez les Gazelles… Attention à ne pas baisser la garde !
Pour leur cinquième étape, les Gazelles retrouvent les joies du sable ! Au programme : des passages d’oued, des dunettes, des herbes à chameau… Et qui dit sable, dit tankage ! Quelques minutes après le départ, Fikria et Fabienne, de la team 188 (Fikria MIJIC / Fabienne DEVAUX - FO METAUX), s’ensablent… En balise 3, alors que les équipages viennent de recevoir leurs points et doivent les placer sur la carte, l’heure est à la stratégie. « On pense que ça va être difficile donc l’objectif c’est d’éviter les difficultés », explique Élodie, de l’équipage 139 (Elodie GROGNIER / Céline DUNEUFGERMAIN - Gerancimo). Les dunettes s’étalent sur 7,5 kms et les Gazelles hésitent à les contourner. « On verra bien quand on sera sur place », commente Céline, résignée. « Surtout, pas de pression car c’est dans ces moments-là qu’on fait des bêtises », soulignent Alexandra et Sabrina, de la team 248 (Sabrina RISSER / Alexandra BATSERE).
Pas de pression mais pas non plus le temps de traîner pour les Gazelles qui ont sept balises à trouver (dont deux automatiques) sur plus de 100 kilomètres. Pas de chance pour Sophie et Sylvie, de l’équipage 115 (Sylvie GRANDJEAN / Sophie BERNARD - LCL), qui se tankent et commencent à sortir les pelles. Heureusement, Isabelle et Stéphanie, de la team 131 (Stéphanie SZUMERAJ / Isabelle DE GUILLEBON - Orange packaging Italia), arrivent vite à la rescousse. La sangle sortie, les Gazelles sont vite sorties du sable et peuvent repartir de plus belle. Sophie relativise : « on ne commence pas très bien, le reste de la journée sera forcément mieux ! ». « Vous êtes des amours les filles », remercie de son côté Sylvie. « C’était mieux que de vous laisser pelleter pendant trois heures », répond Isabelle.
Les Gazelles développent des stratégies d’évitement
Un peu plus loin, c’est Agnès et Samantha, de l’équipage 129 (Samantha FOLL / Agnès VERSEPUY), qui ont des râteaux en main. « Au RAG, il faut ratisser, c’est un boulot de jardinier ça ! », commente la Gazelle. C’est décidément une journée tankages pour les équipages. « Pelleter de bon matin, ça booste », s’amuse Sandy, de la team 134 (Sandy BARRY / Gaëlle NAVARRO - Solano). On voit d’ailleurs beaucoup de Gazelles arrêtées sur les crêtes des dunettes. « C’est bientôt fini », rassure Sandrine, de l’équipage 160 (Sarah VALLY / Sandrine MIGNOL - THB Solutions), perchée en haut d’un relief. La solidarité est donc une fois de plus de mise sur cette étape ! Comme un avant-goût avant la journée de demain dans les dunes de Chegaga.
Si certains équipages se lancent dans le tas de sable, d’autres n’ont besoin de sortir ni les pelles, ni les sangles car ils contournent la zone sableuse. « On va prendre le chemin le plus logique et pas forcément le plus court », confirme Alexandrine, de la team 141 (Collette LAPOINTE / Alexandrine BARBEAU-MATHIEU - LE FABULEUX). « C’est une grande journée qui commence », ajoute sa coéquipière Collette. Du côté d’Amélie et Maëlys, de l’équipage 25 (Maëlys BESNARD / amelie BESNARD - Super U Marignier), les Gazelles se donnent « la possibilité d’éviter le CP7 qui est loin et de rentrer plus tôt au bivouac ». Les équipages veulent se ménager ainsi que leur monture avant l’étape 6, une nouvelle marathon, qui durera encore deux jours. « Il faut qu’on s’écoute », confirment les deux sœurs.
À midi, le vent se lève, l’atmosphère se charge de sable… Certaines Gazelles optent pour la facilité. « On préfère contourner que prendre les dunes car on a peur de ramer », détaille Frikia, de la team 188 (Fikria MIJIC / Fabienne DEVAUX - FO METAUX). Même si elles se trompent de balise, Corine et Pascale, de l’équipage 258 (Corine GUEGAN / Pascale GAEREMYNCK - AB CHIMIE), profitent de leur cinquième et avant-dernière étape : « on est super contentes, on voit de belles choses », s’enthousiasment les Gazelles. Et tant mieux car la suite s’annonce corsée avec un passage d’oued rendu particulièrement difficile à cause du fech-fech qui le recouvre. Le fech-fech est un sable argileux très fin qui se transforme en poussière lors du passage des 4×4 et gêne la visibilité. Pas étonnant que l’on assiste à nouveau à une série de tankages.
Des conditions météos difficiles
Face à ces conditions difficiles, peu d’équipages se lancent à l’assaut de l’oued Drâa et privilégient les pistes. En faisant cela, les Gazelles gagnent du temps sur leur parcours. En balise 6, elles s’autorisent donc une pause déjeuner bien méritée à l’ombre d’un tamaris. « On a joué la carte de la sécurité en prenant les pistes et c’est génial parce que ça nous emmène à bon port ! Ça fait du bien », se félicite Vanessa, de la team 237 (Vanessa Ouvrard / Akima SEMAANI - Arago Consulting). Une pause qui permet aussi de comparer son parcours avec d’autres Gazelles et d’éviter les erreurs… « On commence à être fatiguées, d’ailleurs je me suis rendue compte que j’avais mal placé un point… », constate encore Vanessa.
Les conditions météo compliquent la navigation des 4×4 mais c’est encore pire pour les SSV. Betty et Florie-Anne, de l’équipage 39 (Betty KRAFT / FLORIE-ANNE POCHON - POLARIS FRANCE), qui dominent clairement la course depuis la première étape font même une erreur de navigation et font 2,5 kms en trop entre la balise 5 et la 6e.
Trouver le checkpoint se transforme alors en victoire du jour. Catherine et Coralie, de l’équipage 29 (Catherine LIEUTIER / Coralie FLEURY - Denis Lieutier), arrivent ainsi à la balise en criant. « On ne lâche rien », lancent les Gazelles. « C’est Hunger Games », ironise Audrey, de la team 33 (Manel CHIKH / Audrey-Anne PAQUIN - Womanity Foundation), alors que sa carte est complètement déchirée par le vent.
Le cap pour la balise 7 et le retour au bivouac ne sont pas franchement plus simples mais les Gazelles sont aussi venues pour cela : le dépassement de soi ! « C’est notre meilleure journée depuis le début. On avait prévu de s’arrêter au CP d’avant mais on a bien fait de poursuivre », se félicite Amel, de l’équipage 167 (Florence CURIEN / Amel BEN HASSEN GIRARD - ABC AUTOMOTIVE).
Point sur le classement à l’issue de l’étape 4
On le savait. Traditionnellement l’étape marathon creuse l’écart au classement. Malgré tous leurs efforts, Anne-Marie et Karima, de la team 153 (Karima LAAROUSSI MOUHYI / Anne-Marie BORG - SUPAVIA), restent à la deuxième place de la catégorie 4×4, désormais cinq kilomètres derrière Claire et Jeanette, de l’équipage 105 (Claire RODIER / Jeanette JAMES - Bumper Off Road). L’écart se creuse en revanche avec l’équipage 126 (Véronique DARBON / Severine DALLARD - Suzon auto-école), à la troisième place. Chez les premières participations, les deux premières places sont décidément très disputées. Audrey et Dounia, de la team 189 (Audrey Besancon / Dounia BOTMI - Another Way), reprennent leur première place à Laetitia et Claire, de l’équipage 101 (Laetitia JACQUES / CLAIRE PINET - C&C INVEST).
Pas de changement côté quads/SSV. Betty et Florie-Anne, de la team 39 (Betty KRAFT / FLORIE-ANNE POCHON - POLARIS FRANCE), semblent désormais indétrônables avec près de 30 kms d’avance sur Prune et Saadia, de l’équipage 31 (Prune SALTI / SAADIA CHAMALI - GCF GEFER/TSO/LÉA BOUTIQUE EN LIGNE/PAGIN'UP/lE SOURCIL BY CHARLOTTE/DELIN FROMAGERIE/QUAD EVASION). Indétrônables, c’est sans doute aussi le cas d’Hajar et Malika, la team 310 (HAJAR ELBIED / MALIKA AJAHA - DACIA), suivies de très loin par les Gazelles des équipages 304 et 301. 504, 505… La bataille pour la première place est très serrée entre les équipages électriques qui intervertissent leur première place d’un jour sur l’autre.
